La jeune fille slave
Nous allons commencer avec celle que j’appelle ma « Jeune Fille Slave ». Etant tombé sur la photo d’une jeune femme aux très long cheveux tressés dans une publication, je vous rassure très respectable, j’eus très envie de dessiner la mienne. Voilà le point de départ !
Carnet de croquis et crayon en main, je commençais mon dessin.
Le sujet
Et plus les traits s’accumulaient sur ma feuille plus elle m’évoquait, la jeune femme aux très long cheveux tressés (enfin la mienne), ces mannequins à peine sorties de l’enfance que l’on vieillit prématurément pour les magazines à grand coup de cosmétiques hors de prix et que l’on retouche avec l’aide de la sacro-sainte tablette graphique.
Soudain l’image de ces jeunes filles, livrées aux photographes et aux hordes de lecteurs de toutes sortes, me traversa l’esprit.
J’avais ma foule en colère, mon émeute !
Une scène de genre
En bon amateur de films d’épouvante que je suis, mieux valait employer une cohorte de paysans d’Europe de l’Est ivres de rage, plutôt que celle de quelques preneurs de clichés d’ origines peut être nettement moins slaves mais certainement moins rurales. Je connaissais à ce moment très précis les protagonistes mais j’avais quelques doutes quant au décors.
Voilà donc le premier croquis de la jeune femme aux très blablabla… enfin de ma « Jeune Fille Slave ».
En plus d’ignorer où l’action allait se situer, j’avais un doute sur le traitement… couleur, pas couleur ? En direct ou numérique ? Et puis tant qu’à se la jouer « épouvante », autant le faire à fond ! Ca allait être de vraies bonnes valeurs de blanc et de noir… un régal à faire! Et quant au décors, de la vieille pierre ! L’important était après de ne pas surcharger l’image en détails et de bien alterner les zones blanches et noires de crainte qu’elle ne devienne illisible. La couleur facilite très souvent la lecture d’une image un peu fouillis, mais j’avais choisi mes armes.
Un petit encrage rapide afin de gérer les valeurs et l’ambiance…
Et voilà c’était parti !
Après un crayonné sans trop de détails sur un format plus approprié, il était temps de s’attaquer au véritable encrage. Pour ce dessin je n’ai pas utilisé d’encre de chine, mais quelques stylos d’épaisseurs de mines différentes et à l’encre bien noire ! Enfin, elle ne l’est jamais assez…
Quelques détails à ajouter au fur et à mesure, quelques petits jeux entre le noir et le blanc qui se sont imposés en cours de route et quelques volutes de fumée plus tard…
j’avais ma Jeune Fille Slave ! Et tout ça sans l’aide d’aucun photographe !
Résultat
Pas trop d’accidents d’encrage sur ce travail (je déteste ça !) si ce n’est une petite rectification sur la voûte à la toute fin et bien sûr la première ligne que j’ai tracée, entre le menton et la machoire, où bien évidemment j’ai mis la main… sinon c’est pas drôle !
En espérant que le résultat vous ait plu, vous pouvez aller voir la version définitive dans la rubrique « Illustrations noir et blanc » de mon site www.arnaudhascoet.fr
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